Depuis le 1er janvier 2025, la loi sur le partage de la valeur impose aux entreprises de 11 à 49 salariés de mettre en place un dispositif de redistribution des bénéfices, sous certaines conditions. Cette mesure est issue de l’accord national interprofessionnel (ANI) signé en 2023, il vise à mieux associer les salariés aux performances économiques de leur entreprise.
Jusqu’à présent, les dispositifs de partage de la valeur (intéressement, participation, épargne salariale) étaient principalement adoptés par les grandes entreprises. La loi partage de la valeur 2025 marque un tournant en élargissant cette logique aux PME, avec une obligation expérimentale sur cinq ans.
L’objectif est double :
Les PME obligations concernent les entreprises qui remplissent les critères suivants :
Si ces conditions sont réunies, l’entreprise doit mettre en place un dispositif de partage de la valeur dès l’exercice 2025.
Les entreprises ont le choix entre plusieurs mécanismes, chacun avec ses avantages :
🔹 L’intéressement obligatoire
C’est le dispositif phare de la réforme. L’intéressement obligatoire repose sur des critères de performance collective (résultats financiers, qualité, productivité, RSE…). Il est :
🔹 La participation
Elle consiste à redistribuer une part des bénéfices selon une formule légale. Bien qu’obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés, elle reste optionnelle pour les PME, qui peuvent l’adopter volontairement.
🔹 La Prime de Partage de la Valeur (PPV)
Cette prime ponctuelle peut être versée à tout moment, dans certaines limites. Elle est défiscalisée pour les salariés et exonérée de cotisations sociales pour l’employeur, sous conditions.
🔹 L’abondement à un plan d’épargne salariale
Les PME peuvent compléter les versements volontaires des salariés dans un PEE, PEI, PERCO ou PERECO, jusqu’à 3 fois le montant versé, sans charges sociales.
Plutôt que de subir cette nouvelle obligation, les PME peuvent en faire un outil de performance :
Même si aucune sanction immédiate n’est prévue en cas de non-respect, les salariés peuvent revendiquer leur droit à un dispositif de partage de la valeur. Il est donc essentiel d’anticiper la mise en conformité :
Cette réforme s’inscrit dans une logique plus large de refonte des politiques de rémunération. Elle pousse les PME à :
Les PME qui anticipent et s’approprient ces dispositifs peuvent en tirer un avantage concurrentiel durable.
La loi partage de la valeur 2025 ne se limite pas à une obligation ponctuelle : elle s’inscrit dans une dynamique de transformation des pratiques RH. En favorisant l’intéressement obligatoire et les dispositifs d’épargne salariale, elle encourage les PME à adopter une vision plus inclusive et durable de la performance. Ce changement de paradigme peut devenir un véritable moteur d’innovation sociale, en plaçant les collaborateurs au cœur du projet d’entreprise.
La loi partage de la valeur 2025 impose aux PME de mettre en place un dispositif de redistribution des bénéfices. Mais cette obligation peut devenir un levier stratégique, à condition d’être bien pensée et bien mise en œuvre.
En optant pour l’intéressement obligatoire, la PPV ou un plan d’épargne salariale, les entreprises peuvent :
La loi ne se limite pas à une contrainte réglementaire : elle s’inscrit dans une dynamique de transformation des pratiques RH. En favorisant l’intéressement obligatoire et les dispositifs d’épargne salariale, elle encourage les PME à adopter une vision plus inclusive et durable de la performance. Ce changement de paradigme peut devenir un véritable moteur d’innovation sociale, en plaçant les collaborateurs au cœur du projet d’entreprise.